Puis les pièces sont de nouveau cuites dans un four à gaz entre 850° et 950° et sorties à cette température du four pour être plongées dans des récipients emplis d'un combustible (sciure, copeaux de bois, journaux, algues sèches...) ; les pièces s'enflamment immédiatement. Je pose rapidement un couvercle sur le récipient. Le feu dévore l'oxygène disponible pour sa combustion et va le chercher dans les pièces ; il restitue à sa place le carbone qui révèle les contraintes de la terre lors de la fabrication des pièces et en dévoile ainsi toute la richesse et la diversité.
Les terres sigillées blanches faites à partir de porcelaine sont devenues noires et mettent en valeur les terres rouges flamboyant d'une teinte plus sombre, les tons orangés s'embrasent, les jaunes solaires rayonnent ; la palette infinie de la nature s'offre au regard et étincelle par toutes ces couleurs mises en lumière par la magie du feu.
J'aime la transparence des terres sigillées, leur toucher soyeux, sensuel et chaleureux.
L'émail cache la terre mais les sigillées la révèlent.